Les Larmes
Des larmes à écouler pour vider mes mots de ces maux tus et non-dits.
Des douleurs dans mon ventre, dans mon âme qui envahissent tout mon être.
Des larmes à autoriser, à dévoiler, à faire naître.
Une femme pleure, une femme se meurt, une femme refait surface.
Une femme dans la douleur, une femme dans la tourmente, une femme dans le noir, une femme dans la colère, une femme demande de l’aide.
Il est des chagrins bien plus grands qu’un jardin, qu’un royaume.
Des larmes pour construire une ville de nos blessures.
Je pleure, je pleure et pleureuse n’est point un défaut.
Pleurer, il le faut.
Délivrer mes larmes de son silence.
Délivrer mes larmes de ses appartenances.
Délivrer mes larmes des mensonges.
Au-delà de ce que tu crois, il est celle que je suis.
Celle de ces larmes, naviguant, cherchant espoir et réconfort.
Ces larmes, dans ma lumière, la vérité de se reconstruire.
Je suis une larme, je suis un bouquet, une chanson.
Je rêve de bras pour bercer ma peine, aimants et doux;
il est des femmes à aimer, il est des femmes à pardonner,
des femmes à accompagner, des femmes à faire danser.
Des femmes, des larmes, des femmes, des larmes
Larmes, il se doit.